FO-SAVOIE

Services à la personne

La campagne nationale lancée fin septembre par FO vise à valoriser les métiers des services à la personne, tant au niveau de l’image de ces travailleurs dans la société que de leurs droits. Ce secteur en plein essor, qui crée de l’emploi sur l’ensemble du territoire, peine à recruter.

Cette campagne parle de tous ces gens qui travaillent pour vous tous les jours, ou qui pourraient potentiellement le faire, rappelle Michel Beaugas, secrétaire confédéral FO chargé de l’emploi et coordinateur de la campagne. On a besoin d’eux, ils font de beaux métiers, au service des gens, ils aiment ce qu’ils font mais ils ne sont pas payés en fonction. La campagne de sensibilisation, qui s’inscrit dans la durée, a démarré par les réseaux sociaux avec un nouvel épisode de la série vidéo « Bienvenue dans le monde du travail ».

Une plaquette a également été éditée.(à télécharger ci dessous)

Malgré les difficultés à recruter, la rémunération reste au plus bas, les règles du capitalisme avec des prix fixés selon l’offre et de la demande s’appliquent seulement quand ça arrange, dénonce Roxane Idoudi, secrétaire confédérale FO chargée du développement. Résultat, il y a un turn-over énorme dans le secteur, avec des embauches souvent à temps partiel émietté et en CDD. Un des paradoxes est que l’on confie à ces personnes la garde ou le soin de ce que l’on a de plus cher ou de plus intime : ses enfants, ses parents, sa maison..., ajoute-t-elle. Outre des augmentations de salaire, FO revendique la prise en compte des temps et frais de déplacement, même si la situation varie selon les métiers et la fédération dont ils relèvent. Didier Pirot, secrétaire fédéral dans la branche services publics de SPS-FO, souligne la nécessité d’octroyer une prime prévue par les textes et une indemnité de week-end. FO souhaite par ailleurs un meilleur accès à la formation professionnelle et une réelle reconnaissance des compétences, notamment avec la création de diplômes spécifiques.

Déshumanisation

Les métiers des services à la personne sont éprouvants et FO revendique aussi de meilleures conditions de travail. Après le décès d’une personne, les aides à domicile apprennent du jour au lendemain qu’elles changent de lieu de travail, comme si elles étaient des robots, on ne prend pas en compte le lien qui a pu se nouer, poursuit Roxane Idoudi. Le plus terrible, c’est la déshumanisation de métiers basés sur l’humain.

Ces salariés sont généralement très isolés dans leur travail, ce qui renforce encore leur précarité. La syndicalisation y est faible. Cet isolement les rend plus difficiles à contacter pour le syndicat. On ne peut pas aller tracter devant l’usine, résume Stéphanie Prat-Eymeric, secrétaire fédérale à la FGTA, chargée du secteur des entreprises de services à la personne où plusieurs élections CSE se déroulent fin 2019. La question se pose aussi pour les élections TPE de 2020. Pour la branche, la militante revendique notamment une amélioration du dialogue social ou la mise en place d’un régime de prévoyance. La FGTA-FO a aussi développé la plate-forme Avantages, qui permet à tous ses adhérents, même isolés ou salariés de TPE, de bénéficier de réductions pour augmenter leur pouvoir d’achat.

 

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C’est l’un des secteurs où les salaires sont les plus bas mais où de grands groupes engrangent des profits considérables : les services à la personne (SAP).
Les personnes qui y sont employées, très souvent à temps partiel, figurent parmi les plus vulnérables, dont beaucoup de chefs de familles monoparentales, qui sont pour la plupart des femmes... Les salariés des services à la personne sont d’ailleurs en grande majorité des femmes : 87,3 % (en 2015) contre 50,1 % pour l’ensemble des salariés, selon la Dares, la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques.
FO a lancé en septembre une campagne dédiée à ces salariés, en collaboration avec trois fédérations concernées par les services d’aide à la personne : FGTA-FO, FNAS-FO et FO-SPS.

Assistance aux personnes âgées, aux malades et aux personnes handicapées, garde d’enfants, préparation des repas, ménage, petit bricolage ou même jardinage, assistance informatique et soutien scolaire… Ce sont les services à la personne. Ils se définissent en tant qu’activités destinées à répondre aux besoins des particuliers. On en compte 26 au total. Soumises à agrément, elles sont recensées dans le décret du 6 juin 2016 (article D 7231-1 du Code du travail) et liées à l’aide à la vie quotidienne, à l’aide à la famille et à l’aide aux personnes dépendantes. Il existe deux types d’employeur. L’un est le particulier employeur (PE). Il peut payer directement l’intervention à son domicile, aidé ou non par un organisme mandataire pour recruter le salarié. On parle alors de « mode direct ». L’autre est un organisme prestataire qui met à disposition ses propres salariés à un particulier et qui lui facture le service. C’est le mode prestataire. Ce sont surtout les organismes prestataires (hors micro-entrepreneurs) [qui] fournissent principalement des prestations d’aide à domicile à destination des personnes dépendantes (ils y consacrent 61,4 % de leur activité en 2015), note la Dares.


CI-DESSOUS DOCUMENTS UTILES A TELECHARGER :
  services_a_la_personne_depliant_a5.pdf